Les chiens ont-ils conscience d’eux-mêmes ?
- O'Canibonheur
- il y a 12 minutes
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Pendant très longtemps, le chien a été considéré comme un animal n’étant pas doté d’émotions, ni de système de raisonnement complexe. Ainsi, durant des millénaires et encore aujourd’hui, des préjugés persistent sur l’espèce canine et la notion de conscience a été rapidement mise de côté dans le cas où le chien n’était pas considéré comme un être doté d’émotions et de raison. De nos jours, nous savons grâce notamment à la neuroscience que les chiens sont gouvernés en partie par leurs émotions et que leur système de raisonnement leur permet d’analyser une situation et de conditionner des comportements. Nous avons donc la preuve scientifique que le cerveau mammifère du canidé prend des décisions et subit des émotions positives et négatives. Pour aller plus loin au sein de cet article, nous allons aborder la notion de conscience chez le chien qui est de plus en plus analysée au sein du milieu scientifique animalier.
D’abord, qu’est-ce que la conscience ? D’après le Larousse, la conscience est une «connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur» dont l’humain est doté. Ici, nous allons essayer de répondre à une question visant le chien à être doté de cette connaissance de sa propre existence et de l’environnement qui l’entoure. Quand vous pensez à votre chien, avez-vous déjà un début de réponse ?
Début de réponse génétique :
L’évolution du règne animal a imposé à nos chiens de développer des compétences particulières afin de pouvoir survivre, puis par la suite cohabiter avec l’humain. Dans le premier cas, le chien s’est placé en tant que prédateur et a donc dû développer des capacités de prédation, de chasse et d’analyse très spécifiques de son environnement pour pouvoir appliquer ses forces et réduire au maximum ses faiblesses au sein de l’environnement qui l’entoure et devenir performant face aux différents dangers. En effet, le cerveau s’est développé en collaboration avec un corps et un système nerveux qui agissent en fonction des décisions à prendre, des comportements, des émotions etc. Cette analyse pointilleuse de l’environnement, le chien le doit évidemment à ses capacités cérébrales mais aussi grâce à ses filtres sensoriels qui permettent d’analyser rapidement et efficacement une situation et donc contrôler ses mouvements, ses attitudes, l’intensité de ses déplacements etc. Ces filtres sensoriels analysent les données envoyées par les sens du chien (odorat, ouïe, vision notamment) qui sont ensuite traitées par le cerveau pour émettre une réponse comportementale. En résumé : le chien agit de sorte à ce que ses actions personnelles impactent l’environnement qui l’entoure et les situations vécues.
Réponse scientifique :
Une chercheuse a élaboré 5 critères permettant de définir la conscience chez l’animal. Pour mieux les comprendre, je vous donne l’exemple d’un chien qui se promène en forêt avec ses maîtres, c’est son quotidien, il est émotionnellement stable/sans stress et calme ;
La capacité à percevoir quelque chose : objet et événement (« il y a un vélo qui approche sur le sentier de forêt, dans ma direction »)
L’intention de contrôler ses actions et d’émettre des comportements dans un but précis (« je m’écarte à une distance sécurisée du vélo pour ne pas qu’on se rentre dedans »)
La carte mentale : il peut modéliser l’environnement qui l’entoure, percevoir les situations qui surviennent et agir en conséquence (« le vélo sur le sentier se rapproche de plus en plus vite, je me décale plus rapidement pour le laisser passer »)
Le système de valeur : identifier si une chose est bonne, mauvaise ou sans intérêt et cette valeur peut changer selon la situation, le contexte, l’environnement (« je connais les vélos depuis toujours, je n’en n’ai pas peur et l’environnement de la forêt est rassurant pour moi ; le vélo sur le sentier devant moi est sans intérêt »)
Le sens de soi : il distingue son corps du reste du monde (« je décale mon corps rapidement et à une distance suffisante du vélo pour ne pas me mettre physiquement en danger »)
Le chien remplit tous les critères. Les scientifiques précisent que ces critères peuvent ne pas suffire et certains doivent s’ajouter selon les espèces voire même s’appliquer différemment selon l’animal concerné et l’environnement dans lequel il évolue. Par exemple, on ne peut pas appliquer les mêmes critères à un oiseau et à un zèbre ; l’un vole, peut chasser et vit dans les arbres tandis que l’autre est prédaté et terrestre.
Réponse à notre question :
Nous manquons encore d’études et de preuves scientifiques (comme c’est aussi le cas pour l’humain) afin de déterminer avec précision le niveau de conscience du chien, mais ce qui est certain c’est qu’il est doté d’une conscience de lui-même, mais on ne sait pas quelle est l’intensité de cette conscience.
Conclusion :
Il ne faut pas s’attendre à ce que la science prouve que la conscience du chien est identique à celle de l’Homme car son fonctionnement général ne l’est pas non plus, mais elle pourra prouver au sein de son environnement et d’après ses facultés physiques et mentales, quel est son niveau de conscience et à quel point elle impacte sa vie, ses prises de décision et ses émotions.
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